Le Chief of Staff, la nouvelle pépite des entreprises

Créer de la valeur, voilà ce qu’on attend des Chiefs of Staff, ces fameux bras du dirigeant particulièrement recherchés depuis quelques temps. Leur rôle est de faciliter, simplifier, fluidifier, accélérer. Avec un mot d’ordre : aider les organisations à atteindre leurs objectifs de performance.

L’arrivée des Chiefs of staff dans les organigrammes s’explique par un constat évident : “plus un dirigeant est performant, et plus son entreprise le sera également”. Or le métier de dirigeant est d’une exigence rare : la charge de travail est souvent harassante, dans un environnement très complexe et soumis à de fortes injonctions de résultats, de performances et d’innovation. Pour répondre à ces enjeux, la première qualité d’un bon dirigeant, mais aussi sans doute l’un de ses plus grands défis, est de réussir à bien s’entourer. C’est précisément là qu’intervient le Chief of Staff : c’est le bras droit du dirigeant, parfois même son confident, celui en qui il place toute sa confiance et à qui il délègue une partie de la gestion de la complexité.

Issu du monde des startups, les Chiefs of Staff séduisent désormais l’univers plus classique des PME, ETI et Grands Groupes, parfois sous un autre nom (directeur des opérations, directeur de cabinet, directeur de projet). Quel que soit le titre donné à la fonction, chez 359, nous aimons bien dire que le rôle des Chiefs of Staff est de créer des ”DG augmentés”.

Les Chiefs of Staff, pour des DG augmentés

Pourquoi augmentés ? D’abord parce que ces profils souvent issus des grandes écoles de commerce et des meilleurs cabinets de conseil permettent notamment d’optimiser le recours à ces cabinets, de mieux les manager et de les challenger. L’existence même du poste de Chief of Staff vise à rendre le DG plus performant, à renforcer l’efficacité des organes de gouvernance et à développer plus facilement le plan de croissance.

Ensuite, parce que les Chiefs of Staff sont de véritables caméléons, capables de s’adapter à tous les environnements. Leur sens de la diplomatie et leur intelligence des situations, leur capacité d’écoute et l’intérêt sincère qu’ils portent aux autres, mais aussi leur habilité à faire preuve de fermeté lorsque c’est nécessaire, font d’eux de véritables champions des soft skills. En plus de leurs capacités opérationnelles, ces qualités fondamentales sont les garantes de la réussite de leur mission. 

Un rôle clé de gestion de la performance

« Pour bien gérer la croissance et les transformations, un dirigeant doit s’entourer de bras droits de confiance. C’est fort de la valeur ajoutée apportée par cette fonction en startup que les Chiefs of Staff émergent dans l’univers des ETI et des grands groupes. Le Chief of Staff draine avec lui des valeurs très attractives liées à l’optimisation de la performance, au déploiement d’une stratégie, à la proximité avec le dirigeant et les équipes, à la confiance et à la transparence » souligne par exemple Nicolas Requillart, Operating Partner et directeur associé de Siparex, un fonds d’investissement doté de 3,7 milliards d’euros d’actifs sous gestion. Pour lui, il ne fait aucun doute que « le Chief of Staff joue un rôle clé de gestion très opérationnelle de la performance ».

Autre contexte, mais constat similaire. Le groupe Accor par exemple s’est « inspiré du modèle de poste qui existe en startup pour répondre à l’évolution de [ses] structures, qui deviennent de plus en plus complexes et matricielles » explique Karen Vaniche, Senior Vice-Présidente RH du géant hôtelier. « Face à cette évolution, il est devenu nécessaire de doter les membres du COMEX, mais aussi les C-Levels qui entrent en fonction ou qui gagnent en importance, d’un bras droit qui filtre les sujets et joue le rôle de porte d’entrée et de sas de décompression. Le rôle de ce directeur de projet - ou de Chief of Staff - est concrètement de gérer les priorités, de coordonner les projets et de communiquer de manière efficace avec toutes les parties prenantes, en tenant compte de l’agenda et des contraintes du dirigeant auquel il est rattaché. Il joue donc un rôle de vigie incontournable et veille à ce qu’aucun département, fonction ou domaine d’expertise avec lesquels le C-Level interagit, ne reste en attente de réponse. »

Créer une « Chief of Staff » company

Bien sûr, les périmètres de la mission d’un Chief of Staff diffèrent selon qu’il intervient en startup, en PME/ETI ou en Grand Groupe. En revanche, ils reposent sur des fondamentaux communs :

  • Un rôle majeur de sparring partner, structuré par la confiance entre les individus et l’alignement des visions.

  • Une remarquable capacité d’exécution sur des projets à forte dimension stratégique. 

  • Un rôle de facilitateur interne et de pilotage de la performance.

  • Une contribution très active aux RP et aux external affairs, pour toujours plus de visibilité donnée à l’action du dirigeant.

Selon les contextes, ce sont essentiellement le niveau d’importance et la répartition entre ces 4 facettes de la mission qui sont amenés à changer. C’est donc une fonction très polymorphe, et la réalité du poste dépendra avant tout du contexte de l’entreprise, de sa taille et de son secteur d’activité, mais aussi de la personnalité du dirigeant, de sa capacité à déléguer et de ses habitudes de travail. Voilà pourquoi l’identification du bon profil requiert une extrême finesse.

Le rôle d’un acteur spécialisé comme 359 est précisément de répondre au cas par cas à cette problématique : identifier le bon bras droit pour chaque dirigeant, celui avec qui la greffe prendra. “Nous voulons devenir The Chief of Staff Company. C’est-à-dire être perçu comme l’extension naturelle des CEO, leur exosquelette, avec pour seul KPI et seule limite à notre intervention : la réussite du dirigeant !”

Cette ambition justifie le choix d’une offre hybride, organisée autour de 3 propositions de valeur :

  • L’intervention directe de Chiefs of staff externalisés auprès du dirigeant avec un engagement de temps (en part-time ou full-time) ou à travers une mission bien précise (plan stratégique, croissance externe, nouveau business…)

  • L’identification et le recrutement du meilleur profil en CDI. 

  • Le mentoring des équipes internes pour faire émerger les futurs Chiefs of Staff au sein de l’organisation. Ou encore la formation des Chiefs of Staff sur les sujets les plus stratégiques.

Un poste pour futurs dirigeants

La réussite d’un tel accompagnement est d’autant plus essentielle que la fonction de Chief of Staff constitue un véritable tremplin pour les titulaires du poste. Chez Accor par exemple, « on y positionne des profils identifiés comme de hauts potentiels . L’une des premières Chief of Staff est d’ailleurs aujourd’hui membre du Comex » souligne par exemple Karen Vaniche. 

Parce qu’elle permet de se confronter à une multitude d’enjeux, mais aussi de nouer des liens étroits avec une multitude de C-Levels et de collaborateurs, la fonction de Chief of Staff ouvre en général la porte à des postes de direction de très haut niveau. Le parcours de Smahane El Arouni est à ce titre tout à fait représentatif des possibilités d’évolution qui s’offrent aux Chiefs of Staff après quelques années dans la fonction. Après un passage en cabinet de conseil, cette diplômée de HEC a rejoint Accor en tant que Chief of Staff du CTO en avril 2021. Trois ans après, cette jeune femme brillante est désormais VP Transformation et Performance du premier groupe hôtelier européen.

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